Dépistage et traitement du cancer du col de l’utérus à Madagascar

vendredi 17 juillet 2015

Dr. François Perriard

Une action soutenue par le Club Rotary de Lausanne, celui de Diego Suarez et le Rotary International

Le dépistage et traitement du cancer du col de l’utérus, programme initié et soutenu par la Fondation Action Madagascar et le Service de la Maternité des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG)avait besoin d’un soutien financier.

Il a été soumis au Rotary Club de Lausanne, lequel a activé la chaîne de solidarité rotarienne et a obtenu un « Grant du Rotary International»,  c'est-à-dire une contribution financière importante (97'336 USD) permettant un soutien de ce programme sur trois ans. Le Rotary de Diego Suarez, ville du Nord de l’île est le Club partenaire local.

Transport appareils médicaux


Texte

Une action soutenue par le Club Rotary de Lausanne, celui de Diego Suarez et le Rotary International



Le dépistage et traitement du cancer du col de l’utérus, programme initié et soutenu par la Fondation Action Madagascar et le Service de la Maternité des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG)avait besoin d’un soutien financier.



Il a été soumis au Rotary Club de Lausanne, lequel a activé la chaîne de solidarité rotarienne et a obtenu un « Grant du Rotary International»,  c'est-à-dire une contribution financière importante (97'336 USD) permettant un soutien de ce programme sur trois ans. Le Rotary de Diego Suarez, ville du Nord de l’île est le Club partenaire local.


Compte-rendus

Premier rapport sur le projet de Global Grant mené par notre club à  Ambanja, Saint Damien, Madagascar sous la présidence de Eliane Aubert



Pourquoi dépister et  traiter le cancer du col de l’utérus ?



Dans nos pays occidentaux, les contrôles gynécologiques des femmes sont si fréquents que le risque de développement d’un cancer du col est fortement diminué.  Cela n’est pas le cas à Madagascar où la prévalence de ce cancer est grande. Les cas dépistés à haut risque de cancer sont de 15 à 20 %, dont 5 à 6 % de cas où le cancer est déjà agressif et incurable.



Comment se passe un dépistage ?



Tout commence par déterminer quel village ou quel quartier de la ville d’Ambanja sera « sensibilisé » à la problématique du cancer du col. A ce moment interviennent les « Associations de femmes » qui sont en contact avec les « mobilisateurs de santé » des dispensaires .Une campagne à la radio locale ou lors des visites médicales de ces endroits propose aux femmes de se faire dépister. Il a été convenu que le dépistage doit toucher des femmes de 30 ans à 50 ans, ce qui correspond aux recommandations de l’OMS et des expériences acquises.



Une équipe formée d’un médecin, d’une sage femme, d’une laborantine, d’un infirmier, d’un chauffeur se rend sur place où se trouvent  les femmes convoquées, en général dans un dispensaire qui draine une région. Ces femmes font parfois des kilomètres à pied. Il n’est pas rare que l’équipe doivent apporter nourriture et parfois un couvert pour la nuit dans certaines régions.



Les femmes répondent à un questionnaire (pour les retrouver en cas de traitement) et font un auto prélèvement vaginal à l’aide d’un écouvillon. Ces prélèvements seront acheminés au laboratoire du Centre médico- chirurgical (CMC)de Ambanja .



Comment recherche-t-on le virus, responsable du risque de cancer ?



Cette deuxième étape fait maintenant appel à la technique de biologie moléculaire de détection du Virus HPV avec un appareil que le Rotary nous a permis d’acheter et d’installer. De plus une formation  sur son utilisation a été organisée sur place, au laboratoire de du CMC..



Les résultats positifs, c'est-à-dire prouvant la présence d’un virus du Papilloma (HPV) agressif, sont transmis à l‘équipe des « Associations de femmes locales »  qui retournent  sur le terrain et vont retrouver les femmes « positives ».



Comment traiter les femmes « à risque » ?



La collaboration avec les HUG a permis d’envoyer régulièrement des femmes gynécologues pour venir consulter et traiter les patientes.



Toutes les femmes « à risque » subissent une colposcopie pour voir l’envahissement du col de l’utérus par le virus et après localisation des tissus infectés subissent une « coagulation » locale qui permet de détruire le virus sans douleur, ni risque d‘infertilité. Cette opération non invasive est assez bien acceptée par les femmes.



Lors du premier dépistage 2015, fait avec l’aide du Rotary, 450 femmes ont eu un auto prélèvement. Plus d’une centaine sont venues en consultation et ont bénéficié d’une colposcopie et d’un traitement. Des cas évident de cancers installés sont opérés par les chirurgiens du CMC. D’autres sont inopérables …



Ces actions vont se poursuivre pendant deux ans , soit jusqu’en 2017 avec l’aide des Clubs Rotary.



Dr. François Perriard de retour d’Ambanja après installation de l’appareil d’analyses au laboratoire du CMC



Juin 2015


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