Compte-rendu
Ce premier lunch du mois de mars voit débarquer nos amis rotariens d’Evian-Thonon, ainsi que l’ancien chef du protocole du canton de Genève et conférencier du jour Dominique Louis, tous accueillis chaleureusement comme il se doit par notre président.
Belle journée de visite pour nos amis français, qui ont profité de la matinée pour visiter Plateforme 10, et qui nous retrouvent au lunch ce midi. C’est l’occasion d’un échange de bons procédés entre notre président Marc-Antoine Surer et son alter ego française, Françoise Marx, qui en profite pour remercier au passage notre ami Kurt Oesch pour l’excellente organisation de la journée.
L’actualité malheureuse de la guerre en Ukraine prend une petite place dans ces réjouissances, avec l’annonce d’une première aide du Rotary, par l’intermédiaire de Jean-François Richter, l’assistant de notre gouverneur : le District finance les frais de transport d’un camion de vivres à destination de l’Ukraine.
« Le pessimisme de la connaissance n’empêche pas l’optimisme de la volonté », conférence de Dominique Louis
Dominique Louis a été durant 20 ans le chef adjoint du protocole du canton de Genève, une fonction qu’il a exercé durant 20 ans jusqu’à sa retraite en 2012.
Sa conférence est dédiée à son expérience professionnelle, et plus largement à ce qui fait encore aujourd’hui le succès de la Genève et de « la Suisse internationale » comme il aime à le dire.
Il ouvre sa conférence avec un petit flash sur l’actualité, sur le mode qui aurait pu prévoir. Qui, en effet aurait pu prévoir la guerre en Ukraine, la prise du Capitole, Greta Thunberg ou la pandémie du Covid-19 ?
Et c’est vrai que, si on la présente comme cela, la connaissance de l’actualité mondiale a de quoi alimenter le plus grand des pessimismes.
Mais d’un autre côté, notre conférencier du jour se plaît à relever une palette de points très positifs qui font la force et la stabilité de Genève et de la Suisse, et c’est en cela qu’il fait preuve d’un optimisme volontariste assumé.
Il voit en particulier 7 points qui font la recette du succès de notre pays : travailler dur, épargner beaucoup, disposer d’une économie globalisée, et d’une économie diversifiée avec des leaders mondiaux, posséder des marchés diversifiés, poursuivre la recherche de l’excellence et enfin entretenir une gouvernance économique moderne.
Il cite ensuite quelques mots-clés qui caractérisent notre succès. Comme tradition et innovation, par exemple : on doit toujours avoir les deux, dit-il, et trouver la bonne balance entre elles. Ou comme éducation : sans éducation, pas de futur, c’est le fondement de notre Confédération. Et c’est aussi grâce à l’éducation que la Suisse existe dans le monde. Ou encore comme excellence : la qualité de nos prestations, qu’elles soient industrielles, scientifiques ou financières, fait partie de notre ADN.
Mais derrière l’Etat, et le Bien commun qu’il a aimé servir, ce sont les hommes et les femmes qui comptent, dit Dominique Louis en citant le général de Gaulle : « C’est l’Homme qu’il s’agit de sauver, de faire vivre et de développer ».
Et notre conférencier du jour de faire référence à notre propre Constitution, dont le préambule reprend l’esprit de défense du Pacte de 1291 : le peuple et les cantons suisses sont déterminés à vivre ensemble dans leur diversité, dans le respect de l’autre et l’équité.
Les valeurs que Dominique Louis veut partager sont l’amitié, la responsabilité et l’espérance. Ce sont les valeurs qui donnent le sentiment puissant d’appartenir à une communauté, et ce sont celles qui nous unissent.
Genève a besoin de la Suisse, c’est certain, et la Suisse a besoin de Genève, dit-il. En effet, la Genève internationale permet d’accroître l’influence de notre pays dans le monde.
Dominique Louis, après nous avoir fait part de sa large expérience en matière d’organisation de rencontres internationales, termine par une citation de Nelson Mandela qu’il a fait sienne : « Nous travaillerons ensemble pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit et donner l’espoir là où règne le désespoir ».
Notre président, après avoir ouvert la parole à l’assemblée, remercie chaleureusement l’orateur du jour et lui remet un cadeau bien vaudois, deux bouteilles d’Epesses de notre ami Luc Massy.
Le bulletinier du jour : Michel Etter
